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Séjour
au pays des Taxiroses et des perruches vertes
Du 16 au 22 Septembre 2018
Au
petit matin du dimanche 16 Septembre à Artigues, sur le parking des écoles,
ACCORD ARTIGUES mélange salutations et bagages jusqu’à l’arrivée du Magelys
rouge Ceux qui restent saluent ceux qui partent. Un arrêt à l’aire de Garonne,
pique-nique dans la végétation méditerranéenne des Corbières, le Canigou se
cache dans les nuages, le passage du col du Perthus nous fait entrer en Espagne
(en Catalogne plus précisément). La ville de Roses (toutes les indications
deviennent catalanes) se voit de loin par ses quartiers aux maisons blanches
perchées sur les contreforts sud des Pyrénées. Nous nous dispersons dans
l’hôtel Maritim qui domine le paseo (passeig puisqu’on parle catalan !) le
long de la plage immense qui souligne la baie de Roses vers le sud.
Dans
la soirée, avant une promenade de présentation de Roses le long du paseo, nous
avons découvert les buffets du restaurant : je ne vous raconte pas, je
vous laisse imaginer !
Dès
lundi matin, les groupes s’organisent pour partir, qui à pied, qui en bus, à la
découverte du plateau des Mégalithes au-dessus de la ville. Le premier groupe
traverse Roses, avec ses arbres faux poivriers aux longues écharpes de graines
rougissantes à la vue de la décoration design-moderne de certains jardins.
Après quelques zig-zags entre les parcs de cactus-mickey chargés de figues, et
toutes les fleurs que nous reconnaissons ou pas, nous nous arrêtons au départ
du chemin dans la garrigue pour attendre le car. Oui mais le car n’étant pas
seulement en caoutchouc, il ne peut pas franchir les derniers virages, et ses
passagers n’ont d’autre solution que de finir la grimpette « pedibus ».
La randonnée s’étire ensuite entre les murs de pierres sèches à la découverte
des menhirs et dolmens cachés dans les buissons de chênes kermès, de cytises
épineux, de cistes aux fleurs hélas passées, et de lavandes camphrées. Nous
quémanderons de l’ombre auprès des quelques chênes lièges qui résistent à la
sècheresse, pour découvrir nos paniers pique-nique dosés tout au long de la
semaine sans excès de magret ni de foie gras. La descente entre cactées
grandioses et pins parasols, s’achève par une première traversée du centre
historique de Roses et le retour par le paseo.
Au
niveau de la Citadelle, nous croisons le départ du petit train touristique, et
certains y repartent directement à destination de Puig Alt. Je vous
explique : le train part le long de la côte vers la réserve naturelle du « Cap
de Creus », puis monte au point culminant de la réserve, surmonté de la
station radar. La vue s’étend sur 360°, et pour tout dire, on nous sert
l’apéritif (un rosé de la région de Roses au goût prononcé des vins doux de la
région) accompagné de petits gâteaux locaux genre tuiles. La descente directe
par la route nous secoue et nous n’avons même pas de ceinture ! Bien sûr
pendant ce temps-là, la plage à moins de 50m de l’hôtel a un grand succès. La
brise de mer se forme vers 15h et décroit au coucher du soleil. Dans les
palmiers du paseo, les perruches vertes à collier se chamaillent en permanence.
Au-dessus du front des immeubles, les goélands planent vers le sud, puis vers
le nord. D’aucuns qui se promènent sur le paseo prétendent qu’ils ne font pas
que planer !
La
première journée se clôt par un apéritif « accordien » en haut de la plage pour voir le coucher du
soleil.
Mardi
matin c’est le grand départ pour Cadaquès en bus pour tous. Au programme tout
simplement le retour à Roses pour le groupe 1 et la Cala Montjoi pour le
second. Que dire de Cadaquès ? Autour de deux anses superbes, la ville
s’étend sur les falaises côtières basses qui cernent le port. Le paysage
correspond à toutes les représentations picturales de Dali et de bien d’autres
peintres. Notre chauffeur David, escorté de Catherine et de Pierrette nous font
un brin de conduite, puis les groupes de marche se poursuivent sur les pentes
de la montagne sous le sommet radarisé du Péri, en direction de l’anse de la
Cala Joncols. Un ermitage tout blanc (Sant Sebastià) se détache dans la pente,
mais nous l’esquivons. La campagne est aride, sauf quelques canyons qui doivent
abriter des sources, et qui se remplissent de roseaux méditerranéens et
d’Eucalyptus. A la Cala Joncols nous coupons par la plage, bordée d’un hôtel et
d’un embarcadère pour les touristes. En cette saison, il n’y a que peu de monde
sur le sable noir. L’eau est très claire et du haut des falaises le spectacle
est magnifique. Nous pique-niquerons à l’anse Montjoi.
Mais
c’est ici que le groupe 2 doit retrouver le car pour son retour sur Roses, et
en début d’après-midi Patrick apprend que le car n’est pas autorisé à circuler
sur cette route. Gros stress, mais Patrick qui a de la ressource va leur
envoyer un petit train touristique qui arrivera à 15h en même temps que le
groupe ! Bravo Patrick !
A
partir de la Cala Montjoi, un chemin des douaniers se faufile dans les pentes
boisées (pins maritimes et parasols) des petites anses (naturistes ?),
passe en contrebas d’une ancienne carrière dont les aménagements pour évacuer
les blocs de marbre se voient au bord de l’eau (font de Lledo), et aboutit au
niveau d’un ensemble de fortifications aménagées en aire de détente dominant la
Punta Falconera. Le cheminement se fait ensuite par des passerelles aménagées
en contrebas des propriétés le long de la côte, dominé par les hampes florales
des agaves, jusqu’au boulevard près du phare de Roses, les ports de pêche et de
plaisance, et enfin le paseo. Nous croiserons le petit train touristique qui
remonte vers Puig Alt avec plusieurs randonneurs de l’autre groupe. Vite la
douche et la plage dans l’ordre que l’on veut !
Mercredi
c’est la journée repos et culture. Le matin les deux groupes rejoignent en car
le quartier dit du Mas Oliva, autour duquel un itinéraire de visite des
oliveraies nous fait prendre conscience de l’importance de la production locale
d’olives et donc d’huile. Presque toutes les autres plantes sont éradiquées des
vergers, et il est difficile de dire si le désherbage est mécanique ou non.
Dans une haie peu avant de reprendre le car, nous côtoyons quelques paliures
(ou bec de faucon) dont la curiosité est d’avoir deux épines de tailles
inégales implantées à 90° au pied de chaque feuille. Aïe çà pique ! C’est
Eric qui nous guide dans cette randonnée.
L’après-midi
une groupe descend du car à Figueres et concentre sa curiosité sur le musée
Dali. Le second groupe va jusqu’à Cadaquès en vue de visiter Portlligat et d’y
voir la maison de Dali. Pour le musée il y aura juste le temps en raison de la
richesse et de la variété des collections, présentées par thèmes, par époques,
par types d’œuvres. C’est très complexe et nous ne regarderons plus Abraham
Lincoln de la même façon après cette visite ! Les encombrements routiers
limitent le temps de la visite à Portlligat, il faudra donc y revenir !
Ce
soir nous irons contempler le coucher du soleil, un verre à la main sur le
paseo.
Jeudi
matin le premier groupe est déposé à Palau Saverdera près de la coopérative, et
monte vers la crête de la montagne de Verdera par un petit sentier parfois
escarpé qui se faufile dans le vallon de Saint Onofre pour atteindre l’ermitage
éponyme. La terrasse de l’ermitage domine toute la zone côtière de Roses, mais
est dominée par le Castell de San Salvador dont les ruines forment des créneaux
sur la crête rocheuse. L’aire de détente du Mas Ventos est vite atteinte, et
nous continuons jusqu’au village abandonné près de l’église autrefois
paroissiale de Santa Héléna. Une banquette nous accueille à l’ombre pour le
pique-nique. Après la sieste ce groupe descend au monastère San Pere de Rodes,
dont les bâtiments imposants abritent un centre culturel. Le Castell de Verdera
attire irrésistiblement une partie des randonneurs. Il est vrai que le
spectacle, déjà grandiose sur Llançà et Port de la Selva du côté Nord, se
complète de toute la baie de Roses côté Sud, et des crêtes rocheuses du parc
naturel. Le regroupement se fait au niveau de Santa Héléna.
Le
second groupe est monté au Mas Ventos en car en début d’après-midi, après avoir
apprécié la gastronomie de l’Hôtel. Ils viennent à la rencontre du premier
groupe et poursuivent la visite par Santa Héléna et le monastère de Sant Pere
de Rodes. Le premier groupe descend de la montagne jusqu’à la fontaine de la
place centrale de Palau Saverdera (Font de Dalt). Apparemment l’eau de cette
fontaine est très appréciée car les villageois viennent y remplir moult jerricans.
Remplir un à un nos bidons les dérange un peu, et ils sont contents de nous
voir descendre vers le bar (où certains apprécieront la bière servie dans des
verres sortant du congélateur !!) ou vers la coopérative, près de laquelle
le car doit nous récupérer. La coopérative propose essentiellement
vin-huile-miel de Palau Saverdera et quelques confiseries des environs. Vite à
la plage !
Vendredi
tout le monde descend en car à Llançà avec comme objectif de rallier le Port de
la Selva mais cool. Du tertre qui domine le port de Llançà on découvre un banc
de sardines plaquées sur une digue qui protège l’entrée du port des houles
venant de l’Est.
Le
chemin de corniche longe de crique en crique les jardins fleuris des villas de
vacances, déjà partiellement désertées. Une pause au pied de la presqu’île du
Cap de bol, et c’est déjà la pointe de Sernella avec son phare carré
surplombant un genre de fortin à la corniche modelée par l’érosion. Peu après
nous atteignons la plage de la Vall où nous faisons la pause pique-nique,
précédée d’un bon bain. La plage est constituée de galets peu confortable, mais
dans l’eau ce sont de gros cailloux rendus glissants par une petite couche
moussue : dès que l’on atteint un niveau suffisant il faut s’allonger et
s’éloigner en nageant. Et au retour c’est pareil ! Ceci étant, l’eau est
très agréable. Nous cassons la croute sous les pins du rivage, le bar du
camping voisin attire les amateurs de café. Rapidement arrivés au port de la
Selva, nous prolongeons la randonnée jusqu’à la pointe de la Creu de l’autre côté
de la baie de la Selva.
Cette
fin d’après-midi sera ponctuée d’une partie de ballon à la plage comme en colo
(voir l’âge des colons !) suivie d’un apéritif sur le paseo pour remercier
nos organisateurs Muriel et Patrick pour ce séjour mémorable.
Samedi
matin après avoir entreposé dans quelques chambres tous nos bagages, il nous
reste à visiter la marina Santa Margarita, un vrai labyrinthe de canaux et de
villas cossues à peu de distance de l’hôtel. Certains jardins sont mêmes sur
pilotis, avec l’appontement privé pour l’embarcation ou le bateau.
Devinette : qu’est-ce qui coûte le plus cher entre la villa et le
bateau ? Après avoir chargé le car de nos bagages, celui-ci nous porte
jusqu’à une bodega près de la Citadelle, pour compléter nos collections de souvenirs
gastronomiques traditionnels.
Après
le repas, nous reprenons la direction de la France, ou plutôt David prend cette
direction. L’animation dans le car nous fait patienter jusqu’à Artigues que
nous atteignons vers 21h si j’ai bonne mémoire. Tout le monde s’envole vers son
domicile.
Merci
Patrick, Muriel, Eric et tous les autres. Après tout Roses n’est pas si loin,
il faudra y retourner !
Hervé